Mi-août, nous avons appris une nouvelle redoutée depuis quelques mois : le dépôt de bilan et la liquidation judiciaire d’une de nos premières entreprises investies, Xamen Technologies.
En avril 2015, Philippe Barthomeuf nous avait présenté son projet d’entreprise (conception et vente de drones ATEX capables d’évoluer en atmosphère explosive) et le tour de table, d’un montant total de 700 000 € avait été bouclé très rapidement puisque le closing eut lieu début juillet de la même année.
Si les responsables du monde de l’énergie Français, les premiers prospectés se sont montrés plutôt enthousiastes quant aux promesses de cette technologie, le drone n’était pas encore entré dans ces entreprises et pour l’adopter les professionnels des métiers concernés ont souhaité faire des tests et des études de faisabilité qui finalement se sont avérés très très longs, surtout pour une spart-up impatiente de concrétiser des ventes. Ce délai aggravé par le fait que dès fin 2015 le prix du baril s’est effondré entraînant une crise du secteur focalisant ses entreprises – y compris MAERKS qui avait expérimenté avec succès l’utilisation d’un tel drone – sur de lourds projets de restructuration et d’économies qui ont laissé pendant plus de deux ans peu de place à l’acquisition de drones.
Vendant trop peu, l’entreprise s’est alors aussi tournée vers les marchés étrangers, notamment ceux du Moyen-Orient. Ceux-ci nécessitaient des missions sur place et des négociations de contrat pour nouer des partenariats avec des agents locaux. Pendant ce temps, malgré quelques succès, les ventes étaient insuffisantes et la trésorerie se consommait. Au final, alors que les perspectives de vente de services commençaient à être plutôt prometteuses, la course contre la montre n’a pu être gagnée et nous avons assisté avec tristesse à la mort de Xamen.
Avoir l’idée, être capable de concevoir une technologie innovante et entreprendre de la mettre à disposition de ses semblables pour créer de la richesse est une des aventures humaines les plus enthousiasmantes et constructives qui soit. Si nous y avons cru et aurions préféré que Xamen prospère, nous avons néanmoins le sentiment d’avoir accompli notre mission de Business Angels pour que cette aventure humaine particulière puisse avoir une chance.
ABA souhaite le meilleur à Philippe, Thierry et les équipiers Xamen.